En termes simples, le défi de cette élection est d’éviter de revenir à un cycle de représailles où ceux qui ne sont pas au pouvoir deviennent ceux qui sont persécutés. Lire l’opinion du Professeur Jeremy Allouche en cliquant ici
«À certains égards, il y avait cette image que Ouattara naviguait sur une mer relativement calme pendant 10 ans - mais tous les problèmes structurels n'ont pas été résolus et reviennent maintenant au premier plan». Interview du Professeur Jeremy Allouche avec
Aljazeera le 8 septembre 2020
Interview du Professeur Jeremy Allouche (IDS) par Assumpta Oturu pour l’émission Spotlight Africa, KPFK 90.7 FM Los Angeles, 8 Août 2020 (retranscription de l’interview orale et traduction française)
Le bulletin de l’incertitude
La poursuite de la reprise économique s’est poursuive depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011. Mais le contexte politique et sécuritaire en Côte d’Ivoire a montré sa fragilité lors de violents conflits autour des élections municipales de 2018.
Deux ans plus tard, la candidature du président Ouattara à un nouveau mandat, après deux mandats à la tête du pays, se conjugue avec le récent acquittement par la Cour pénale internationale de l’ancien président Laurent Ggagbo, et l »exil » involontaire de Guillaume Soro, autre candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2020.

Alors que ces deux principales figures de l’opposition n’ont même pas pu faire formellement acte de candidature, les leaders de l’opposition dénoncent une politique « exclusioniste » du président sortant. On craint que les élections présidentielles prévues en cette année ne provoquent une résurgence de la violence et de l’instabilité.